La lisse basse

La maçonnerie terminée, nous nous lançons avec un peu d’appréhension mais surtout beaucoup d’envie dans l’ossature bois. Les murs vont bientôt sortir de terre…

Objectif

Créer une ceinture bois sur l’arase pour pouvoir ensuite y fixer les montants de l’ossature

Durée

2 petites journées

Matériel

Rupture de capillarité Doerken Delta en 50 cm de large – 2 rouleaux de 25m.
Montants bois de 4x10x300cm – une trentaine.
Scie à onglet radiale – Makita LS1018S
Chevilles à frapper 8x100mm – une petite centaine
Perceuse/Perforateur
Règle de maçon
Mètre
Réglet
Équerre
Crayon

Pas à pas

La scie radiale à onglet

Nous l’avons acheté il y a plusieurs mois mais il est maintenant temps d’amener notre scie radiale sur le chantier. Comme nous ne sommes par raccordé à EDF, elle a pour voisin le groupe électrogène gentiment prêté par Claude. De nombreux morceaux de bois vont être débités les prochains mois et cet achat bien qu’onéreux, nous est vite apparu comme une nécessité. Après étude des caractéristiques et lecture de nombreux avis et forum, nous avons opté pour une scie à onglet radiale Makita LS1018L et son chariot support. Makita est une marque que nous utilisions déjà pour la perceuse, visseuse, scie circulaire et nous en sommes très content. C’est une marque utilisée par les professionnels qui reste dans nos prix.

L’espace de travail

Il nous semble indispensable de s’organiser un espace de travail confortable pour plusieurs raisons. La sécurité étant peut être la plus évidente (ne pas se prendre les pieds dans les fils, ne pas trébucher sur la scie…)Mais un espace bien pensé permet également selon moi de gagner du temps (éviter de chercher le matériel, ne pas faire des allers-retours inutiles…), de prolonger la durée de vie du matériel (protéger des intempéries,..), d’éviter les erreurs (les plans disponibles, facilement lisibles…)…

Les plans

Nous avons épluché en large et en travers le livre d’Approche Paille sur la technique du Greb CONSTRUIRE SON HABITATION EN PAILLE selon la technique du Greb de Vincent Brossamain et Jean-Baptiste Thévard.

Nico a ensuite réalisé l’ensemble des plans de l´ossature bois sur autocad. Nous nous sommes seulement fait aidé par un professionnel pour le dimensionnement des linteaux.

La rupture de capillarité

Nos soubassements sont en parpaings, un matériau très poreux qui favorise la migration d’humidité.
Nos murs étant construits en bois et isolés en paille, deux matériaux qui n’aiment pas l’eau, nous avons décidé d’installer une rupture de capillarité sur l’arase pour protéger nos murs contre les remontées d’humidité par capillarité.
Cette membrane synthétique, souple est en polyoléfine, un matériau non écologique.

A installer, rien de plus simple. Nous l’avons déroulée sur l’arase et bloquée avec ce que nous avions sous la main car c’est très léger et nous avions beaucoup de vent ce jour là. Dans les angles et au changement de rouleau, nous avons préféré faire un petit recouvrement de 2/3cm pour éviter les sur-épaisseurs qui seraient susceptibles de modifier nos niveaux par la suite. Nous avons utilisé un cutter pour les découpes. Pour les portes et baies vitrées, il n’y aura pas de lisse basse, nous n’avons donc pas mis de rupture de capillarité.

Lisse basse

Nous avons choisi de commencer par le côté ouest car c’est le mur le plus simple d’un point de vue des menuiseries. Nous avons sélectionné des montants bois de 4 cm d’épaisseur précisément, non fendu… et bien droit. Pour vérifier ce dernier point, nous utilisons notre règle de maçon de 3m que nous positionnons dessus. Nous coupons ensuite les deux extrémités pour avoir des beaux angles droits, puis nous les posons sur l’arase. Les lisses basses doivent être ancrées dans l’arase tous les mètres maximum. Il faut aussi faire attention de ne pas se retrouver avec une cheville sous un poteau vertical. Pour simplifier ce dernier point et ne pas avoir à nous poser la question tous les mètres, nous positionnons les chevilles à frapper à 4cm du bord intérieur, là où il n’y aura jamais de montant. En effet, nos lisses basses font 10cm de large et les poteaux verticaux iront sur les 4cm du côté extérieur. Les fixations des uns ne devraient donc pas rencontrer les fixations des autres.


Pour la fixation, nous avons choisit des chevilles à frapper de 8×100. Nous préperçons d’abord les montants bois en positionnant dessous une cale martyre. Attention, les mèches bois n’aiment pas du tout le béton. Les nôtres en ont malheureusement fait expérience! Après avoir goûté le béton, elles sont anormalement usées et en essayant de transpercer le bois, sans grand succès, elles chauffent, noircissent et risqueraient même de mettre le feu au bois.

Réaliser tous les trous dans le bois, puis nous positionnons ensuite la lisse basse au bon endroit, au ras extérieur de l’arase. Percer l’arase à travers le montant bois au perforateur, avec une mèche SDS. Vérifier l’emplacement de la lisse basse avant d’insérer la cheville (elle ne doit normalement pas rentrer en force), puis la vis avant de frapper tout en maintenant la lisse basse. En effet, il y a toujours un peu de jeu et le fait de la maintenir permet de garantir le bon positionnement.

Petite astuce, en perçant le béton cela fait remonter de la poussière que nous avons toujours envie d’enlever avec la main ou en soufflant dessus. Il est préférable d’insérer la cheville et de poser la vis dessus avant de l’éliminer pour éviter d´obstruer le trou. Il est ainsi plus aisé d’enfoncer la cheville par la suite.

Pour vérifier la bonne profondeur, il est possible de sortir la vis de la cheville et de l’insérer dans le trou pour voir si elle ressort. Attention une fois frappée, il est très difficile de l’extraire.
Il faut également penser à bien suivre le quinquoncage et de ne pas mettre de lisse basse aux endroits des portes et baies vitrées car il y aura des seuils.

Implantation des poteaux

Dernière étape avant de passer à la construction des murs, l’implantation des poteaux.En suivant les dessins de Nico et avec un bon mètre et un gabarit (un morceau de bois de 4x10cm), nous avons dessiné sur la lisse basse l’emplacement des poteaux extérieurs. Nous avons également écrit ceux qui correspondaient à des fenêtres, des potelets… Puis grâce à une équerre, nous avons dessiné les poteaux intérieurs, en face des extérieurs. Attention aux embrasures car ça ne marche pas avec l’équerre.

Prise des niveaux

Avant de passer à l’installation des poteaux verticaux, nous avons repris les niveaux à chaque emplacement des futurs poteaux. D’abord avec le niveau à bulle pour voir s’il y a une différence entre l’intérieur et extérieur. Puis avec le niveau à eau. Nous avons reportées ces valeurs sur nos plans. Grâce à ces mesures, que nous avons retranscrites sur nos plans imprimés, nous pourrons ajuster la longueur des poteaux. L’objectif étant d´avoir des lisses hautes bien de niveau.

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